Publié le 25 novembre 2022 Modifié le 19 juin 2023

Sport Football : comment s’entraîner dans des conditions climatiques extrêmes ?

Le réchauffement climatique entraîne de nombreux épisodes de conditions météorologiques extrêmes qui ont déjà un impact considérable sur notre environnement. Les sportifs subissent aussi les aléas du climat, et il est important d’adapter l’entraînement en période de conditions climatiques inhabituelles.
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Quel est le lien entre le climat et les entraînements sportifs ?

Sécheresse, canicule, importantes chutes de pluie, vents violents, de nombreux évènements climatiques extrêmes s’intensifient et sont plus fréquents à travers le monde, y compris en France. Outre l’impact sur le matériel des sportifs, le climat peut avoir de réelles répercussions sur l’entraînement et la physiologie des compétiteurs.

Ces modifications climatiques touchent toutes les disciplines sportives, quelle que soit la catégorie (amateurs ou professionnels).

Face à ces changements climatiques ou à l’occasion de déplacement dans des pays au climat plus marqué, la FIFA a par exemple donné des recommandations concernant les chaleurs extrêmes afin de préserver la santé et les performances des footballeurs. En présence d’une température supérieure à 32°, des pauses « fraîcheur » sont obligatoires pendant les deux mi-temps d’un match (vers la 30e minute et la 75e minute). Il est même possible pour les organisateurs de compétitions de suspendre ou d’annuler un match.

Quel impact peuvent avoir des conditions climatiques extrêmes sur les footballeurs ?

Le corps humain conserve une température constante de 37° en moyenne. Or, en présence de phénomènes météorologiques extrêmes comme une chaleur ou un froid inhabituels, l’organisme va devoir déployer des réponses physiologiques qui peuvent avoir un véritable impact sur l’état de santé des joueurs et sur leurs performances.

Les épisodes de canicule ou la chaleur extrême entraînent un stress thermique avec notamment des crampes de chaleur ou une déshydratation, ce qui a tendance à impacter non seulement les performances des footballeurs mais aussi leur état de santé général.

Comment s’entraîner dans des conditions climatiques extrêmes ?

De manière globale, il est important d’adapter les entraînements sportifs aux conditions météo. Cela concerne non seulement la pratique sportive, mais aussi la nutrition.

Apports énergétiques en cas de froid extrême

En hiver, la sensation de soif est amoindrie et l’hydratation a tendance à diminuer. Les apports énergétiques doivent augmenter un petit peu (on estime qu’il faut environ 50 g de glucides par heure d’effort). La sueur est moins ressentie l’hiver. Or notre corps transpire, même si elle est moins visible. On observe aussi un phénomène de transpiration à retardement, car le corps met plus de temps à se réchauffer. L’organisme augmente donc ses dépenses énergétiques pour compenser. Un apport en minéraux (sodium et potassium) permet de combattre les pertes contenues dans la transpiration. Un apport en vitamine D peut aussi être pertinent.

Apports énergétiques en cas de forte chaleur

Pour éviter un coup de chaleur, le corps peut augmenter sa température corporelle ou stopper la transpiration pour s’adapter. La respiration et la fréquence cardiaque peuvent augmenter, et des troubles cognitifs peuvent se manifester. Conserver une bonne hydratation et un bon équilibre en minéraux est indispensable pour aider le corps à lutter contre les chaleurs extrêmes et le stress thermique. Une déshydratation peut en effet diminuer les performances sportives et impacter l’état de santé général des joueurs. L’apport en eau doit être suffisant pour éviter une perte de masse corporelle de plus de 2 %.

Entraînements en cas de conditions climatiques extrêmes

Face à des événements météorologiques intenses, il faut que le corps s’acclimate. Des mesures de précautions recommandées aux footballeurs s’inscrivent dans un consensus de 2010 publié par un comité d’experts. Elles rappellent l’importance d’une bonne préparation physique.

Certaines équipes organisent des stages de préparation courts (de 7 à 10 jours) dans des pays très chauds, notamment en Afrique sub-saharienne. Pour réduire la période nécessaire d’acclimatation, il est aussi possible de s’entraîner dans une salle chaude si l’on vit dans un environnement tempéré.

Porter des vêtements adaptés aux conditions météorologiques avec une bonne aération et une évacuation de la chaleur contribue à limiter le risque de stress thermique. La méthode de « cooling » avant, voire pendant, un entraînement peut aider le corps à conserver sa température corporelle.

Enfin, puisque la chaleur et l’humidité réduisent la performance, il peut être judicieux de décaler les entraînements sportifs à des horaires plus propices (notamment le matin).

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Article rédigé par Clinalliance

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